De la communion à Jésus-Eucharistie
"De la communion à Jésus-Eucharistie"
Loué soit Jésus-Christ !
Extrait 4 de la retraite prêchée par le père Guy Pagès à Niepokalanow (Pologne) (1-6/5/2023) sur le thème :
Soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait. (Mt 5.48)"
Merci d'être encore là ce soir au terme de cette retraite, qui se termine par ce grand mystère de l'eucharistie, où nous récapitulons toute la vie chrétienne dans sa source et à sa perfection. Par ce que nous avons entendu, si nous y croyons, nous sommes le corps du Christ, on ne peut pas imaginer évidemment d'union plus parfaite que d'être le corps du Christ, d'être unis au Christ au point d'être les membres de son corps, et membres les uns des autres. Quand nous aimons quelqu'un, évidemment nous cherchons à être le plus près de lui pour vivre avec lui, de la même vie que lui et en étant membres du corps du Christ nous partageons la vie du Christ. Comme je le dis quelque part je crois dans cette conférence, si ce n'est pas ce soir ce sera demain, comment le plus beau verset de la Bible, c'est dans l'épître aux Colossiens au chapitre 2 verset 17, saint Paul qui dit : "La réalité, c'est le corps du Christ." (Col 2.17) C'est extraordinaire quand on ose croire que Dieu vient se donner à nous, Il ne peut pas nous donner plus que de se donner Lui-même, donc nous sommes comblés au-delà de tout ce que nous pouvons désirer. Ce qu'il faut faire ensuite, une fois que nous croyons ça, que nous communions, c'est nous rappeler à nous-mêmes cette vérité, que nous sommes unis au Christ, que le Christ ne peut pas être plus proche de nous. Et donc, il nous faut jouir de ce don que Dieu nous fait de Lui-même. Les amoureux savent penser souvent l'un à l'autre. Et donc une fois que nous avons communié, dans la journée nous rappeler que nous ne pouvons pas être plus intimement unis au Christ, nous sommes le corps du Christ, que Jésus vit tout ce que nous vivons. (Rm 12.5; 1 Co 6.15,19; 12.27; Ep 3.6; 5.23; Col 1.18; 3.15) Alors, évidemment dans la vie quotidienne, apparemment rien n'a changé. Les gens qui disent : "Mais qu'est-ce qui a changé ? Je suis toujours aussi misérable." Donc celui qui dit cela, en fait il voudrait que Jésus ait changé les choses de ce qu'elles sont à leurs opposés, c'est-à-dire qu'Il ait changé les choses à 180 degrés, mais Jésus a fait beaucoup mieux que cela : Il a changé les choses à 360 degrés. Et donc on se retrouve au même point apparemment, et on peut avoir l'impression que rien n'a changé. Mais seul notre foi nous permet de voir que tout est changé, à condition que nous vivions en union avec le Christ, de sorte que tout ce qui est à nous est à Lui, comme tout ce qui est à Lui est à nous. Et donc si cette donation que nous avons fait de nous-mêmes aussi réelle puisque Jésus s'est donné réellement à nous dans l'eucharistie, tout ce qui nous semble être à nous n'est pas à nous. De même que Jésus a accepté d'être le dernier de tous, d'être condamné comme le dernier des malfaiteurs, il n'y a aucune situation humaine que Jésus ne peut pas faire sienne. Donc tout ce je vie, quoique je vive, dans la mesure évidemment où je vis dans la grâce de Dieu, en voulant faire la volonté de Dieu, en aimant Dieu de tout mon coeur, quoique je vive, c'est Dieu qui le vit en moi. Voilà pourquoi saint Paul pouvait dire, Galates 2.20 : "Ce n'est plus moi qui vis, c'est le Christ qui vit en moi." (Ga.2.20) Pendant que Jésus vit en moi, je vis en Lui et je vis déjà au Paradis. Je reçois l'amour du Père éternel par lequel Il engendre le Fils et par lequel Il m'engendre moi-même dans le Fils, et avec le Fils, je spire, je produis avec Lui l'Esprit-Saint, l'amour que j'offre au Père. Il nous faut souvent penser à cela : L'Esprit-Saint ne demande que cela : de nous introduire dans cette communion avec le Christ pour que nous puissions jouir du bonheur d'être enfants de Dieu, d'être le Christ. Amen.
"De même que que le Père qui M'a envoyé est vivant, et que Je vis par le Père, de même,
celui qui Me mangera vivra par Moi." (Jn 6.57)
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